« Tout en ayant voulu créer un village imaginaire, j’ai certainement puisé des éléments dans mes souvenirs d’enfance. » Albert Uderzo
« Nous sommes en 50 après Jésus Christ. Toute la Gaule est occupée par les Romains … …Toute ?… Non ! Un village peuplé d’irréductibles Gaulois résiste encore et toujours à l’envahisseur. Et la vie n’est pas facile pour les garnisons de légionnaires romains des camps retranchés de Babaorum, Aquarium, Laudanum et Petitbonum ».
Ce petit village laisse rêveur quant à son emplacement géographique. La douce Armorique frappée du sceau moderne d’une loupe qui sloupe entre mer et terre, montrant la pointe nord-est de la baie de Saint-Brieuc. Sur les traces de ces irréductibles gaulois, vous pourrez jouir d’un panorama exceptionnel en vous promenant sur le cap d’Erquy (dans la landes de bruyères et d’ajoncs) reconnaissable par ces trois pierres. Coïncidence ou acte délibéré ? Vous pourrez retrouver les fondations d’un mur gaulois dans cette lande, « le fossé de Catuelan » (environ 550 avant JC) et on mentionne l’existence d’un camp romain sur le cap d’Erquy : « le camp de César ». En 1979, on y découvre des thermes domestiques d’une villa Gallo-romaine (environ 185 après JC) sur la route qui mène au quai Barrier (Sables-d’Or-les-Pins).
Le 29 octobre 1959, avec Charlier et Uderzo, Goscinny lance le journal PILOTE. C’est dans le premier numéro de ce journal de bandes dessinées qu’est publié la première planche consacrée aux aventures d’ « Astérix le gaulois » et de son comparse Obélix (l’album sort en 1961 et se vend à environ 6000 exemplaires). Depuis 23 albums vont sortir jusqu’en 1977, date où René Goscinny décède. Albert Uderzo a repris seul le flambeau et en ce début de millénaire, soit une trentaine d’albums plus tard, c’est plus de 280 millions d’exemplaires des aventures d’Astérix qui ont été vendus …
Autocaricature de Goscinny et d’Uderzo :
Plusieurs faits sont saisissants et illustrent tout à fait le rapprochement fait entre le village gaulois d’Astérix et le site d’Erquy (les trois pierres, les carrières, le littoral et ses plages, etc.). Lors d’une interview à l’AFP, Albert Uderzo précise qu’il n’a pas choisi délibérément Erquy comme étant le village d’Astérix, mais il reconnait quand même s’être inspiré très fortement du littoral des Côtes d’Armor. De plus, il connaît bien Erquy et sa région pour y avoir trouvé refuge avec son frère pendant la seconde guerre mondiale afin d’échapper au STO. Par la suite, lui et sa famille ont souvent été en vacances à Erquy. Il a également été très impressionné par la beauté du paysage et plus particulièrement par le cap d’Erquy et ses trois pierres.
En allant sur les palges du Portuais, du Lourtuais, ou du Guen, vous pourriez voir une ressemblance avec certaines plages qui sont proches du cap dans l’album « Le domaine des Dieux », paru en 1971. Dans son dernier album « La galère d’Obélix », le dessinateur ferait également allusion à Tu-es-Roc, l’ancien hameau où vivaient de nombreux pêcheurs. Et là, c’est Obelix qui se transforme en roc, tel un menhir ! Et si vous voulez allez voir pour une dernière fois la carrière d’Obelix ne vous gênez pas.
Alors, voici déjà quelques pistes pour essayer de les retrouver pendant vos vacances, vous trouverez des explications sur l’histoire de la station sur la digue de la grande plage d’Erquy.
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